Emily’s garden

Gregorio BOTTA, Emily’s garden

Passion, incandescence, émotion, mystère…..
Avec le projet Emily’s garden, Gregorio Botta nous convie à une promenade mélancolique dans le jardin d’Emily…Emily Dickinson.
Le travail ici présenté parait de prime abord simplement délicat et raffiné, comme pourrait sembler, à première lecture, la poésie d’Emily Dickinson, l’artiste y exprime à sa manière une compréhension profonde de la poétesse à travers un choix subtile et complexe de matériaux : papiers divers travaillés à la cire, incrustations de fleurs, albâtre, filaments d’or, recherche de textures particulièrement froides ou au contraire vibrantes comme une peau animée du sang qui la parcourt…mais, comme dans les poèmes d’Emily il y a un au-delà de cette première perception, un sens caché, la symbolique des supports simples ou précieux, le jeu des transparences, les intrigantes et mystérieuses allusions au corps, les références troublantes, autant de signes qui nous obligent à une forme d’introspection. Le propos de Gregorio Botta est nourri du souffle épuré et régénéré d’une poétesse qui vécut une existence à l’écart des bruissements du monde, une poétesse au mysticisme certain, parfois sauvage et désespéré, d’autres fois passionnément charnel.
Alors, l’espace d’un instant, laissons-nous absorber par le temps qui passe et, aux côtés de Gregorio Botta, imaginons les promenades d’Emily dans le monde clos de ce jardin réinventé et suivons la lente dérive de sentiments étouffés, les diverses émotions, la recherche de matières pour dire les méandres d’une âme tourmentée et d’un coeur incandescent.
Catherine Tirelli