Archive d’étiquettes pour : Ottavio Celestino

Ottavio Celestino, Contravento, triptyque, 2022

Dans l’air de plus en plus clair
scintille encore cette larme
ou faible flamme dans du verre
quand du sommeil des montagnes monte une vapeur dorée

Demeure ainsi suspendue
sur la balance de l’aube
entre la braise promise
et cette perle perdue

Philippe Jacottet, Lune à l’aube de l’été.

Ottavio CELESTNO

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e-ma(r)ges

du 5 a7 27 septembre

Cette exposition en deux volets propose d’une part des photos de la série Foreste # et de l’autre des travaux de la série Map #.

Foreste # n’est en rien un travail photographique descriptif mais une recherche basée sur la vision pythagoricienne d’un univers où tout est nombre et structure. Ainsi, utilisant  la technique photographique de la superposition l’artiste transforme la forêt réelle en une forêt imaginaire, dense, impénétrable, mystérieuse et traque la magie et les mystères de l’équilibre parfait du cosmos.

Map  # est une aventure cartographique d’un nouveau style…  intéressé par les recherches du Professeur S. Mancuso[1]Ottavio Celestino initie un travail sur les voies souterraines de la communication et la transmission des connaissances. Selon S. Mancuso Les arbres pourraient nous sembler des êtres solitaires, mais la terre sous nos pieds raconte une autre histoire….

Map # propose une réflexion sur les réseaux informatiques qui, semblables aux racines, travaillent et dessinent les sous sols dans le seul but de tisser du sens, des liens, de l’information, de la solidarité.

Solitaire(s) ou solidaire(s)[2]….

Catherine Tirelli

 

[1] Neurobiologiste et Professeur ordinaire d’ « Arboricoltura generale coltivazioni arboree al Dipartimento di Scienze delle Produzioni Agroalimentari e dell’Ambiente » DAGRI, Université de Florence»;  Directeur du « Laboratorio Internazionale di Neurobiologia Vegetale » LINV avec sièges à Florence et Kitakyushu, Japon.
Editeur entre autres de la revue « Plant Signalling and Behaviour ».

[2] Albert Camus, Jonas ou l’artiste au travail in L’Exil et le Royaume, Paris, Gallimard, 1957.

 

 

 

Toutes techniques confondues, cette exposition centrée sur la perception du réel entre tension et légèreté, poésie et mélancolie se présente comme le dialogue de diverses sensibilités et visions du monde.

Davide Bramante, Ottavio Celestino, Claudia Peill, Sergio Scabar

Intersezioni

19 septembre – 27 octobre 2018

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La Galerie L&C Tirelli est heureuse de vous présenter Intersezioni, une exposition photographique regroupant quatre artistes de la scène italienne.

Davide Bramante

Les photos de Davide Bramante réinventent le paysage urbain, architectural, pictural des villes et proposent une forme de « vedutisme » contemporain. 

Ce travail photographique, sans aucune manipulation digitale est obtenu grâce à la technique analogique de l’exposition multiple du même photogramme. La superposition des prises donne une impression d’accélération de la perspective et de stratification visuelle. Places, ponts, gares, monuments se fondent ainsi en un mouvement unique qui à travers la dilatation temporelle symbolise une culture et un lieu. Le spectateur est dès lors contraint à s’adapter à une nouvelle manière de percevoir le monde et à une multiplicité d’impressions visuelles ; présent et passé se juxtaposent racontant des histoires diverses et simultanées.

Ma manière de photographier est identique à ma manière de me souvenir, de penser, de rêver, d’espérer, d’imaginer…tout se fait par superpositions temporelles et spatiales. Davide Bramante

Ottavio Celestino

Photographe profondément lié aux problématiques écologiques et sociales, propose ici deux types de travaux d’une part Radix travail sur la beauté cachée de la nature et d’autre part Antropocene[1].

Sensible aux équilibres de la nature, Celestino est allé photographier Bieloweiza, la dernière forêt vierge d’Europe située à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne et,  souhaitant confronter nature immaculée et réflexion sur l’empreinte humaine, il nous propose un travail dont l’esthétisme apparent force à la mise en question, en effet chacune des œuvres de la série Antropocene présente un mystérieux signal d’alarme…à nous de le décoder.

CLAUDIA PEILL

Temps suspendus… arrêts sur image… 

Le travail de Claudia Peill propose un dialogue lyrique et poétique entre photographie et peinture. 

Les photographies, fragments prélevés dans ce musée à ciel ouvert que nous offre la ville de Rome, se présentent dans leur coupe violente comme de mystérieux petits morceaux du quotidien exaltés par la juxtaposition d’un monochrome vibrant. La peinture est ici révélatrice d’un monde caché et installe un espace entre bruit et silence, visible et invisible, rapidité et lenteur.

Aucune nostalgie dans le travail de la Peill, mais réélaboration, réappropriation du contexte urbain et sollicitation d’une mémoire visuelle sans cesse renouvelée.

SERGIO SCABAR

Depuis de nombreuses années Scabar observe, compose et représente le monde des objets. 

A travers une recherche solitaire et constante, en poète et amant d’un univers silencieux, il parvient à donner à chaque élément de ses compositions corps et  substance grâce à une mise en scène maîtrisée et des rapports subtils entre ombre et lumière.

Toutes ses photos sont des tirages uniques réalisés par lui-même dans un contrôle total de la production et selon un procédé alchimique particulier aux sels d’argent modulé par des jeux de lumière sophistiqués et un travail sur les noirs. Il va jusqu’à façonner les cadres pour accentuer le caractère exclusif de chaque œuvre et en faire un objet à part entière. Si le travail de Scabar peut sembler austère et théâtral il est surtout extraordinairement sensuel.

Catherine TIRELLI


[1] Celestino emprunte ce terme à Paul Josef Crutzen, chimiste, météorologue, et lauréat du prix Nobel de chimie, lequel désigne par « Anthropocène » une nouvelle période géologique post révolution industrielle profondément conditionnée tant de manière locale que globale par les effets de l’action humaine. 

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